La signification de mon avatar

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Favicon du blog, Twitter, LinkedIn, Github, Gitlab, YouTube, NextInpact, Steam, et désormais Mastodon, si vous me suivez quelque part vous n’êtes pas sans avoir que je suis fan d’un certain univers. Pourtant, à la faveur d’une remarque sur l’effroi que peut générer cette image, je me rends compte que peu de gens comprennent sa signification. C’est subtil, à l’image de ce que propose le premier volet cinématographique dudit univers.

Voilà le message qui m’a un peu trigger, tout en souriant évidemment devant le ton humoristique sur lequel il est écrit :

Et il s’avère que si j’ai pu partager de vive voix, notamment avec certains collègues de boulot (oui je mets pas ma photo sur mon compte pro non plus :D), sur la subtilité de cet avatar, non seulement la référence du film n’est pas évident pour tout le monde, mais la signification de cet avatar en particulier l’est du coup encore moins. Il est donc temps de faire honneur à cette image, dont l’utilisation s’avère, on est d’accord, un poil tendancieuse sur le terrain du droit d’auteur.

The Matrix, un de mes films préférés, dans le Top 5

Le film est sorti en 1999, alors je pars du principe que la plupart l’ont vu. Si vous n’avez pas encore visionné ce chef d’œuvre du cinéma de science-fiction (certains diraient presque d’anticipation, mais faut pas pousser), il me semble qu’il est possible de le voir sur Netflix, en location sur Amazon Prime – oui oui, en plus de l’abonnement qui vient d’augmenter de 20 balles – , ou en Bluray 4K dont je suis peu fan du traitement colorimétrique dont il a fait l’objet, on verra pourquoi dans un instant. Et une fois que c’est visionné, revenez pour la suite. Ou si vous êtes motivés, vous vous pavez la trilogie, mais comme mon avatar fait référence au premier, tant que vous revenez, après, hein…

Oui, j’évite volontairement de parler de Resurrections – le 4 quoi -, c’est pour votre bien

Si vous vous en tapez un peu, pas grave, voici un petit résumé. Sorti de nulle part, écrit et réalisé par deux frangins (oui à l’époque elles étaient encore des hommes), dont c’est le deuxième film seulement, le film nous embarque dans un univers plus que dystopique, ou l’humanité sert de batteries pour des machines intelligentes, humanité au cerveau branché en direct dans une sorte d’open world ++, La Matrice, et dont tout est fait pour qu’ils restent « endormis » dans ce monde afin d’exploiter tout le potentiel électrique jusqu’à leur mort. Certains se sont réveillés et enfuits, débranchés, reviennent de temps en temps dans ce monde comme des pirates pour tenter de réveiller toujours plus de personnes. Ces pirates mènent aussi une guerre bien réelle cette fois en dehors du monde virtuel contre les machines qui exploitent l’énergie, machines qui tentent évidemment de garder leur pré carré, voire d’aller débusquer les humains où ils se cachent pour les détruire.

Parmi ces pirates, l’un tente de trouver « l’élu », un mec ou une nana plus éveillée que les autres et capable de dépasser les règles du monde conçu par les machines, pouvant alors prendre l’avantage sur les machines depuis l’intérieur du système afin de libérer toute l’humanité. On passera sur l’aspect religieux à peine voilé de l’histoire (qui devient carrément gênant dans le troisième film), pour revenir au chercheur d’or. Il s’appelle Morpheus, fait un peu office d’évangéliste chez les humains – tout le monde ne croit pas forcément en cette histoire d’Élu -, et c’est donc le personnage que l’on voit dans mon avatar. À un moment du film, Morpheus se fait capturer pour permettre à Neo, qui est censé être l’Élu (c’est pas encore clair pour les personnages encore à ce moment-là), de s’échapper de la Matrice. Il est donc capturé, toujours « branché » à la Matrice, et torturé par des « agents », sorte d’antivirus locaux, parce que le bougre étant un ponte dans le milieu des humains, il est censé détenir des codes d’accès pour la seule cité humaine bien loin dans les profondeurs du sol terrestre. Pour la suite et la fin du film, ben je vous laisse le regarder (ou lire le synopsis complet sur Wikipedia pour les plus flemmards).

La subtilité qui fait tout

Dans le film, la distinction entre le monde réel et la Matrice se fait principalement sur la colorimétrie de l’image. Dans la Matrice, tout a une teinte un peu verdâtre, et l’image est ultra propre et lumineuse. Dans le monde réel au contraire, c’est bleu, voire gris, et beaucoup plus sombre. Il serait difficile de faire autrement puisqu’on apprend que dans la guerre contre les machines, à une époque où humains et machines vivaient uniquement d’énergie solaire, les humains ont salopé toute l’atmosphère pour plonger le monde dans une nuit éternelle. D’où la solution des machines de se servir des humains directement, pas folles les guêpes 😉

Bref, pendant le fameux interrogatoire, Morpheus est donc, dans le monde réel, allongé sur son fauteuil de dentiste, la tête branchée à un ordinateur pour le plonger dans la Matrice, et c’est dans cette Matrice que son esprit est attaqué pour lui faire cracher les fameux codes. Donc cette image de torture avec les électrodes dans le film, vous la voyez en vert, ce qui traduit donc une lutte pour échapper au monde virtuel, en tout cas à ses geôliers. Mais mon avatar, vous l’aurez compris, n’est pas teinté de vert, mais bien teinté de bleu, et avec la grille de lecture de la scène, on peut penser que Morpheus essaie cette fois d’échapper au monde réel.

C’est pas cool comme image du coup, pour illustrer ce qui n’est qu’un avatar numérique ? Moi j’adore 🙂 Je l’ai trouvé à une époque où je me sentais beaucoup mieux en ligne que dans le monde réel, et même si c’est beaucoup moins le cas désormais (je me soigne un peu, deux ans de Covid n’ont pas aidé par contre), j’ai du mal à vouloir en changer. Le monde réel ne va toujours pas mieux, mais désormais ça se ressent aussi en ligne, pas évident. Je garde le même en le foutant en noir et blanc peut-être ?

La salle d’interrogation originale, avec sa teinte verte

Oui, j’en fais peut-être un peu trop

Je ne me souviens plus comment je suis tombé sur cette image, qui n’est probablement qu’une simple photo de tournage (d’ailleurs il ne me semble pas avoir ce plan en particulier dans le montage final du film), il n’y a donc pas forcément de volonté de jouer avec ces codes. Mais c’est comme les passages interminables de bouquins centenaires d’auteurs chiants comme la pluie dont on sur-interprète les écrits pour remplir les cours de littérature de « première » de lycée sous prétexte de développer l’esprit critique des jeunes, comme si les auteurs avaient vraiment juste envie de dire autre chose que de décrire une scène chiante au possible sur trois pages, jusqu’à la couleur des moustaches d’un chat sans intérêt.

Dans tous les cas, je me répète, Matrix, c’est génial. Et même si les films suivants ne sont pas à la hauteur du premier pour moi – mal rythmés/montés, effets spéciaux vieillissants sur certains plans-, ça reste un univers marquant du cinéma, qui aura débordé ensuite sur des BD, du jeu vidéo (même si c’est pas glorieux comme résultat), du court-métrage d’animation avec The Animatrix, bref, il continue de nourrir l’imaginaire collectif plus de 20 ans après. Ce n’est pas pour rien, d’autant que les sujets d’IA sont de plus en plus nombreux, sans être plus réjouissante et la vision est moins pessimiste qu’un Terminator 😀

PS : Et même s’il a peu de chance de lire ça, un grand merci à Laurence Fishburne de me permettre de m’illustrer de manière marquante sur le net 🙂

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LeVraiLaurenceFishburne
LeVraiLaurenceFishburne
05/01/2023 18:54

Vraiment sympa ! Comme quoi, derrière un simple pseudo ou un avatar, il peut y avoir tout une signification ! 🙂

La Galaxie JVM
16/01/2023 17:38

Sympathique histoire 🙂

Et Matrix 4, tu en penses quoi ?