Comment un Acer Liquid Gallant E350 me sauve la vie

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Pour le moment je traine toujours mon HTC One S plus que défaillant et difficile à maitriser (comprendre, rooter/flasher), qui maintenant est capable de délirer même en couverture 3G. Pour me dépanner, mon cousin m’a proposé de me prêter son ancien smartphone, un Acer Liquid Gallant E350 Duo donc. Comment un smartphone bas de gamme à 160€ de l’époque peut à mes yeux faire parfois mieux qu’un smartphone à 500€ à peine plus vieux ? Éléments de réponse.

Si différents, malgré quelques ressemblances sur le papier

Il n’y a rien qui pourrait permettre de dire que l’Acer serait mieux que l’HTC, et pour cause : l’un est un bas de gamme, l’autre un haut de gamme. Ils n’ont que quelques mois d’écart, et à part la quantité identique de mémoire vive et la résolution de l’écran, tout différencie ces deux modèles.

Dans la liste des points proches, on a une résolution d’écran de 960*540, 1Go de mémoire vive, une taille très proche (entre 4,2 et 4,3 pouces), et le même support 3G. Pour me dépanner, c’est donc déjà pas trop mal, puisque le téléphone fait à peu près la même taille, le même poids, et il tient à peu près aussi bien en main. Avant de parler de son utilisation, c’est à peu près tout.

Et là, les divergences pleuvent : le CPU MediaTek du Gallant est un monocœur à 1Ghz, là où HTC avait opté pour le S4 Krait de Qualcomm, double cœur à 1,5Ghz (je vous parle pas du GPU qui les accompagne, incomparables). La batterie est aussi plus importante, et le châssis est en « céramique » là ou Acer a logiquement opté pour du tout plastique, étant donné le positionnement tarifaire. Avantage du Gallant, sa batterie est amovible (là où j’avais pratiquement bousillé la batterie du One S en tentant de la décoller du châssis quand j’ai changé l’écran, après avoir démonté celui-ci). Le stockage interne est certes plus important sur le One S, mais le Gallant peut se voir adjoindre une Micro-SD, permettant de dépasser allègrement le haut de gamme de ce côté-là.

L’écran est aussi meilleur sur le One S. Les couleurs sont moins délavées, même si le blanc tire un poil sur le jaune (pris luminosité au maximum), et un poil plus précis au niveau de la couche tactile. Regardez le bleu de Twitter (photo prise avec un Acer Liquid E2 Duo) :

smartphone_screen_comparison

Dernier point qui fait bizarre à beaucoup de monde, et sur lequel j’adhère au final, c’est la position du bouton de verrouillage écran : sur la face arrière, plutôt qu’une des tranches de la bête. Une simple pression du doigt et l’écran s’allume/éteint presque instantanément. Ça déroute beaucoup de monde, mais j’aime bien.

Deux visions d’Android différentes, aux conséquences visibles

Au-delà des versions différentes d’Android (4.1.1 pour One S, 4.0.3 pour Gallant), c’est bien au niveau de l’interface que les deux se démarquent. C’est simple, là où Acer ne fait pratiquement aucune modification à part l’ajout de raccourcis bien pratiques dans la barre de notifications, on a affaire à une expérience Google « Vanilla » de l’époque. HTC, de son côté, à opté pour du lourd avec leur surcouche Sense (me souviens plus de la version de l’époque). Tout est refait de la cave au plafond, même si la plupart des menus se comportent de la même façon qu’un Android standard. Mais à part ça, tout est différent ou presque pour les applications de base : appels, SMS/MMS, contacts, photo, musique, tout est refait pour coller à l’esprit du style HTC. Tout est blanc au lieu de noir pour mieux marquer cette différence. L’écran de verrouillage a ses propres caractéristiques, le launcher aussi (qui regroupe l’écran d’accueil et le menu des applications et widgets).

Toute cette débauche de personnalisation a un cout énorme sur le téléphone, et c’est en partie ce qui m’énerve avec le One S : au démarrage, il consomme déjà plus de 700Mo de mémoire vive sur le Gigot disponible. Moralité, ouvrez Twitter, ouvrez quelques liens partagés avec Firefox, et le smartphone commence à souffrir pour trouver de la place, allant parfois jusqu’à shooter le launcher (qui prend du temps à redémarrer, on voit apparaitre les icônes au fur et à mesure), quand il ne shoote pas Firefox entre les deux, obligeant à le relancer complètement à chaque fois, ce qui peut être très lent.

C’est là que le Gallant surprend : au démarrage, à peine plus de 400Mo sont mangés, et donc, toutes les applications restent ouvertes dans les mêmes conditions, du coup le « switch » entre deux parait plus fluide, on se surprend même à avoir plus de trois applications qui n’ont pas besoin de se faire décharger pour un oui ou un non. Et avoir un smartphone « qui fait un peu toc » plus fluide qu’un smartphone haut de gamme, c’est assez déroutant au départ.

Ceci dit, la puissance brute joue parfois malgré tout : là où une application, une fois chargée, restera fluide dans la majorité des cas sur One S, même avec des pubs envahissantes, le Gallant montrera assez facilement une limite. Je l’ai expérimenté avec TuneIn Radio, qui malgré une accroche réseau solide, écran éteint, saccadait à de rares moments, quand la pub était « changée ». Il est arrivé au début, après l’installation des applications, que celles-ci, à leur premier lancement, « freezent », avec un message d’Android me demandant soit d’attendre, soit de tuer l’application. Souvent, il suffit d’attendre une ou deux secondes de plus, et c’est reparti, pour ne plus jamais poser la question.

Le HTC garde quand même quelques billes

En effet, inutile de préciser que l’appareil photo du One S est bien supérieur au Gallant, et sa batterie est un peu plus endurante, aussi bien sur le papier qu’en pratique, surtout que mon cousin n’a jamais vraiment épargné celle de l’Acer. Je tiens tout juste la journée avec, voire moins quand on l’a réinitialisé et téléchargé toutes les mises à jour disponibles, puis l’installation des applications (Twitter, Firefox, AccuWeather… relisez le dernier article sur mes fétiches pour connaitre la liste), là où je pouvais faire deux jours avec le One S.

Là aussi où Acer aurait pu mieux exploiter la face avant, c’est que la bande du cadre en dessous de l’écran aurait pu contenir des touches tactiles, ce qu’a fait HTC. Du coup, ce sont des touches logicielles qui apparaissent sur l’écran du Gallant, en bas, rognant quelques pixels qu’on apprécie toujours de pouvoir utiliser à une résolution aussi « faible ».

Ce qui me fait ranger le HTC One S au placard

Mon téléphone a toujours souffert de ce que je qualifie de défaut de conception, puisque c’est un problème très grave sur un smartphone de ce prix qu’on retrouve sur plusieurs modèles de la marque : l’antenne réseau parasite les touches tactiles du bas de l’écran, ce qui conduit l’interface à se comporter comme si on était atteint de la maladie de Parkinson appuyant frénétiquement sur la touche Home. Le problème est surtout présent en cas de « faible » couverture, en mode Edge, mais peut aussi se produire en 3G « instable ». Bref, très souvent le téléphone est inutilisable plus de deux secondes, obligeant à attendre qu’il se calme, voire à couper le réseau le temps de terminer la saisie d’un message.

Plus grave, ce problème peut complètement rendre fou l’écran et les touches tactiles lors d’un appel. Imaginez : vous avez terminé votre appel, vous décollez l’écran pour raccrocher, et lorsque vous approchez votre doigt, l’écran s’éteint, vous refusant l’accès à la touche rouge, et se rallume quand on éloigne le doigt. Ou alors (parce que c’est au choix, vous pouvez pas savoir à l’avance, hein), l’écran répond, mais il reprend son délire déjà décrit ce qui fait que l’application d’appel est réduite, et vous devez espérer avoir le temps de dérouler la zone de notification ou l’application d’appel s’est logée, avec un raccourci pour raccrocher. Sinon, priez pour que la personne en face raccroche, parce que le téléphone refuse de répondre à vos demandes. Et un téléphone qui refuse de faire correctement son boulot de téléphone, c’est inacceptable.

Dernier point qui peut paraître con, le haut parleur : celui du HTC est très facilement obstrué et donc inaudible, même avec le volume au maximum, là ou celui de l’Acer, sans être parfait, a bien plus de patate.

One S battu par K.O.

Finalement, si l’Acer est un peu moins beau, moins endurant, moins puissant, moins généreux en stockage (tout est relatif), avec une version d’Android plus vieille, un capteur photo et un écran de moindre qualité, il est au moins aussi réactif (la plupart du temps), et surtout bien plus stable, ce qui est primordial ces temps-ci, où je me sers beaucoup des appels. Android oblige, je peux transférer pratiquement tout ce qui me concerne (sans passer par la syncro Google, rappelez-vous ce que j’en pense), d’une version à l’autre, pratiquement sans bobos. Il est marrant de voir des SMS de 2011 sur un téléphone commercialisé début 2013.

Bref, ces temps-ci où ça pourrait me coûter un emploi, il n’est pas question d’avoir un téléphone qui ne sait pas remplir proprement sa fonction de téléphone. Et le problème étant matériel, et qu’HTC avait « contourné » le problème avec une mise à jour logicielle (inopérante vu que l’écran n’est plus d’origine), c’est impossible à réparer, surtout maintenant que le smartphone a trois ans, et qu’HTC est le roi de l’obsolescence programmée (ils ont arrêté les mises à jour logicielles à peine dix mois après la sortie).

Et si tout se passe bien, il ne restera dans ma poche que quelques mois, mais c’est malgré tout une sacrée bonne surprise. Son remplaçant n’est pas encore complètement désigné, sachant que c’est la guerre au plus gros zizi écran et à la plus grande finesse, ce qui me déplait profondément, à la fois pour le confort d’utilisation à une main que pour l’autonomie et la solidité.

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Anthony Pena
Anthony Pena
08/06/2015 08:35

Sans vouloir faire de publicité après être passé par un Galaxy S3 qui n’a pas résisté bien longtemps (à peine 2 ans malgré un passage par CyanogenMod pour rendre utilisable le machin qui se faisait dévorer par la ROM officielle et sa surcouche éléphant…) je suis passé à un Asus Zenfone 2 qui me satisfait pleinement depuis plus d’un mois sans flash ni aucune modification (même pas de root). On verra sur une longue durée mais vu son prix je le trouve bluffant. En plus Asus n’a pas cherché l’ultra finesse ou l’ultra-léger, le poids est pas trop élevé avec… Lire la suite »

Anthony Pena
Anthony Pena
08/06/2015 14:06
Répondre à  Seboss666

Mon GS3 c’est la sonde batterie (je pense) qui faisait le con, il me faisait des saut de 10 à 50% de batterie (genre j’ai 90% de batterie et 2min plus tard j’ai 74% de batterie) pratique pour gérer sa journée… Pour l’instant ça va niveau mise à jour, j’en ai déjà eut 3 en plus de celle au moment du premier allumage. Sinon vu que c’est Asus qui gère la ROM je pense que ça changera pas grand chose pour les possesseur de ZenFone d’avoir du Intel sans support Intel, Asus gérera le truc. Pour CyanogenMod en effet c’est… Lire la suite »