Canal+ et Canalsat à la demande : mouais…

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Je me suis décidé à regarder de plus près comment fonctionne ce service de replay (les deux fonctionnent pareil alors…), ou TV de rattrapage pour parler un peu plus français, qui est inclus dans les abonnements C+/CSat. Ça marche, mais c’est loin d’être la panacée.

La blague, c’est qu’au départ, j’étais parti pour m’intéresser à Canalplay, le service de SVOD, c’est à dire de vidéo à la demande par abonnement, qui coûte 9€ par mois pour avoir accès à tout. Mais si vous pouvez utiliser à peu près n’importe quel appareil pour y accéder, seul le Cube, le décodeur maison, semble oublié, un comble ! Ensuite j’ai vu Canalplay VOD, mais là, si on peut y accéder par le Cube, il est question d’achat à l’unité. Donc exit le bousin, et finalement, télécommande en main, je me décide à jeter un œil à Canal+ et Canalsat à la demande.

(note : vous ne verrez aucune photo, parce que je n’ai pas pensé à en prendre pour illustrer mes propos, et de toute façon, ça n’aurait pas été de belles photos, je ne suis pas équipé pour ça, regardez l’horreur de la présentation d’OpenELEC).

Qui n’en veut du replay ?

Comme je disais en introduction, les deux ne sont ni plus ni moins qu’un service de télévision de rattrapage. Comprendre qu’on y trouvera des programmes qui sont actuellement diffusés sur les chaînes du groupe, pour un temps limité, et que vous auriez raté lors de leur diffusion « normale ». Rien de transcendant, Netflix et consorts peuvent aller se rendormir sur leurs optimisations fiscales tranquille.

Le cube, c’est de la merde (ma connexion aussi)

Oui, l’interface ne brille pas par sa réactivité. Malgré ses capacités, le Cube est à peine plus réactif qu’un décodeur Orange, qui est l’un des pires que l’on connaisse en France actuellement. Une lenteur qui est accentuée dans mon cas par un handicap : la connexion Internet.

Car oui, aberration, ce décodeur pourtant satellite a besoin de la connexion Internet, et d’ailleurs tout passe par là, interface et vidéo ! Mais du coup les grilles mettent un peu de temps à s’afficher, car les affiches de films ou de séries/documentaires sont long à récupérer. Et si jamais vous avez déjà « chargé » la connexion avec autre chose sur une autre machine de votre réseau, attendez vous à galérer comme un fou avec votre pauvre télécommande dans la main. Dès qu’il veut charger un contenu, l’interface se bloque, même si les textes sont déjà présents. Gênant.

Ah oui, petit détail aussi qui a son importance : il vous faut le disque dur externe à brancher en USB. En théorie, n’importe quel disque est utilisable, mais il le formatera selon ses bons vouloirs, notamment en XFS (et tout ce qu’il y a dedans est verrouillé à grand coups de DRM). Faites donc attention si vous tentez l’aventure avec votre matériel.

Et un film, ça se passe comment ?

Pareil, en fait, ça passe par la connexion, donc faut rien faire pendant qu’il commence à télécharger le film. Comme il était minuit, j’ai voulu laisser télécharger le film entier pour le regarder le lendemain, mais à ma grande surprise, le téléchargement a été assez rapide, j’en ai vu la fin avant d’aller me coucher. Et pour cause ! Alors que la diffusion sur la chaîne se fait en haute définition (720p la plupart du temps), le film n’est disponible qu’en qualité standard (équivalent DVD).

A l’écran toutefois ça ne se voit pas tant que ça, même si sur des scènes « mouchetées » (idéalement du sang, de la pluie, les choses qui font très mal à la compression vidéo), c’est plus flagrant. Le décodeur assure donc ici quand même, raccordé en HDMI à une télévision 127cm (Full HD donc). Mon Raspberry Pi aussi sait faire ça, il n’a coûté que 35€, et pas les 6€/mois multiplié par les années d’abonnement, alors j’aurais tendance à dire qu’il avait intérêt à assurer.

Comme on a accès à rien en réglages, il est difficile de savoir si la qualité dépendra du débit (adapté pour assurer une lecture fluide quand la vidéo est mise en route tout de suite). La philosophie encore une fois, c’est paie, débranche le cerveau, regarde. Il faudra que je passe par une analyse réseau, car le service client n’a pas su me dire si le trafic était chiffré pour éviter qu’on sache ce que je regardais (à mon avis oui, anti-piratage oblige).

Un catalogue inconstant, et parfois illogique

Le catalogue est établi en fonction des diffusions en cours sur les principales chaînes du groupe. Il est donc très changeant, et la durée, comme indiquée, est limitée. Néanmoins, on apprécie de pouvoir accéder aux émissions pendant jusqu’à un mois (c’est le cas notamment de la semaine des Guignols), là où la plupart des services s’en tiennent à une semaine. Un petit « Disponible jusqu’au XX/XX » sous l’aperçu du programme en vue détaillée permet de savoir jusqu’à quand on peut le visionner.

Quand je dis illogique, c’est parce qu’après avoir vu la bande-annonce sur Ciné+ de « l’intégrale Resident Evil », j’ai voulu préparer le téléchargement de certains. Et là, stupeur : si je trouvais bien les épisodes 1,2 et 5 (je vous laisse chercher les titres sur Wikipedia), point de 3 et 4. Et pour cause : il n’avaient pas encore été diffusés, et il me fallait encore 3 jours d’attente avant de pouvoir en profiter. Une limitation confirmée sur Twitter par Canalsat :

C’est quand même bien dommage à mon avis. Mais bon, après tout, c’est du « rattrapage », faudrait d’abord avoir quelque chose à rattraper, et donc une première diffusion dans le cas présent.

Mais ça fonctionne quand même, et c’est pratique

En effet, malgré ce que je pense être des erreurs de conception (pas d’utilisation du satellite, entre autres), ou des limitations (pas de HD, même 720p, dépendant de la vitesse de connexion Internet, Cube lent), il faut reconnaître que ça fonctionne bien. Le service étant intégré, si jamais vous prenez un film en route, un coup de touche « Menu », et vous pouvez choisir de « voir ce film depuis le début », ce qui vous amène alors sur le service concerné, et la fiche du programme en question. C’est d’une simplicité remarquable.

Et le service ne concerne pas que films et séries, documentaires et certaines émissions sont aussi de la partie. la durée d’un mois est assez appréciable. De plus, j’ai apprécié le fait que le décodeur, si l’on ne se sert pas du « replay », reste silencieux côté réseau. J’essaierais quand même d’y regarder de plus près, mais c’est moins catastrophique que ce à quoi je m’attendais de la part d’une société qui aimerais bien enterrer la neutralité du réseau pour y faire ses crasses.

Le décodeur est lent, mais pour ma part assez stable. Malgré l’extrême lenteur qui intervient pour peu que la connexion soit déjà occupée, il n’a jamais planté.  Le téléchargement du film continue d’ailleurs même une fois le service quitté. Il manquerait plus qu’une jolie notification, à l’image de celle qui indique que « le disque dur a été branché avec succès », pour dire que le film a été intégralement récupéré. En même temps, il vous est possible de le regarder aussi pendant qu’il est en train de le télécharger (on attend généralement une vingtaine de secondes avant de pouvoir démarrer).

Donc ça fonctionne, et ça fonctionne bien, même si lent. Et j’aurais tendance à dire tant mieux, vu le tarif de l’abonnement.

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22/06/2017 09:42

L’idéal pour profiter de l’offre Canal à la demande, c’est d’utiliser l’application myCanal depuis une box Android TV. Soit celle d’un opérateur (Freebox 4K ou Bbox Senstation), soit en achetant une box dans le commerce comme la MiBox ou la Nvidia Shield. Bref sur ces box, qui tournent sous Android TV, l’utilisation du replay voir du live via myCanal est génial (attention 99% des box chinoises tournent sous android classique qui ne donne pas du tout le même rendu).